✨Parler de la mort aux enfants✨

Comment parler de la mort aux enfants, quand elle nous trouble déjà, nous les adultes ? On aimerait trouver les bons mots, ceux qui rassurent sans mentir, qui apaisent sans effacer la douleur. Mais il n’existe pas de formule magique.

Pour un enfant, la mort est souvent une idée floue. Il peut l’imaginer comme un sommeil, un départ, une absence, sans en saisir toute la portée.

Les images simples, enracinées dans la nature, sont souvent les plus justes. Observer avec eux les cycles du vivant, la chenille qui devient papillon, la fleur qui se fane, les feuilles qui tombent puis nourrissent la terre, le cadavre d’un insecte ou d’un animal dans la forêt, c’est leur offrir une clé. Une manière concrète de comprendre que tout ce qui naît est appelé à changer, puis à disparaître. Que la mort n’est pas une punition, mais une part du grand mouvement de la vie.

Il est essentiel de répondre avec sincérité, sans prétendre tout savoir. Il est précieux, aussi, d’oser dire : je ne sais pas.

La mort garde une part de mystère que même les grands ne peuvent percer. Reconnaître ce mystère, c’est inviter l’enfant à ressentir, à accueillir, à grandir plus sereinement.

Car tout ne s’explique pas, et il faut parfois apprendre à marcher aux côtés de ce que l’on ne comprend pas.

Nathalie Héritier

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